Photos avant-après interactives / Interactive then-and-now photos

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(il se peut, en fonction de la rapidité de votre connexion que les images prennent une petite minute à se charger en cache)

Présenter la comparaison entre une photo Avant et une photo Après est une chose complexe. Dernière étape d'un processus qui l'est dès le départ, depuis la découverte d'un document iconographique ancien, en passant par la prise de vue, à notre époque, d'une photo qui lui corresponde parfaitement. 

La façon utilisée ci dessous, interactive, vous permettant par un curseur d'aller du passé au présent, est certainement la plus objective mais aussi la moins artistique. Son avantage, en plus de faire participer le spectateur est de montrer la totalité des informations apportées par la comparaison entre les époques.

Par pure convention logique, le passé sera toujours à gauche et le présent à droite, même si l'esthétique pourrait recommander l'inverse.

Pour conclure cette introduction, je tiens à rendre un profond hommage à tous les photographes du passé, dont bien trop souvent, le nom ne m'est pas parvenu avec leurs photos. Reconduire à notre époque leurs prises de vue a beau être un travail d'Hercule, ce n'est que le pyramidion qui repose sur leurs fondations.

Bon voyage à Reims, à travers ses rues, ses quartiers et ses monuments mais surtout, à travers le temps...

Urbium Sacra Senectus  "la vieillesse des villes est chose sacrée" 

Pline le Jeune


L'Opera de Reims

C’est en 1866, à la suite d’un concours public, que l’architecte rémois, Alphonse Gosset, obtient le premier prix pour la construction d’un nouveau théâtre. Cependant, en septembre 1914, dès les premiers bombardements, le théâtre est touché : la coupole et le grand lustre s’effondrent. Un incendie achève l’œuvre de destruction et à la fin de la guerre, seule reste debout la façade. Lors de la reconstruction, les architectes Maille et Sollier respectent l’œuvre d’Alphonse Gosset. 

En 1906 s'y joue "Le maitre de forge" et " Les surprises du divorce". Bien que l'aspect général soit resté identique, une multitude de petits détails ont changés. Le lieu est toujours le carrefour de la vie rémoise.

1906

2017

Notre-Dame de Reims à la sortie de la 1ère guerre mondiale

Ce cliché serait attribué à un certain Louis Partridge, britannique qui se serait installé au 6 rue Marlot à Reims. Pris depuis le dernier étage de la caserne Colbert, j'ai pu profiter de son abandon pour reconduire la prise de vue de ce photographe du passé. Aujourd'hui ce point de vue est devenu un appartement privé. Partridge montre les ravages à leur maximum. Après un siècle de reconstruction, comparer ces deux clichés permet de ne pas oublier le martyr de la cathédrale et de rendre hommage à ses restaurateurs. 

1918

2012

La rue de l'Étape

Cette comparaison à ceci de spécial, que le point de vue du photographe est en hauteur sur un très grand trépied. Chose assez courante à une époque où les voitures sont encore rares. De nos jours, il m'a fallu saisir l'occasion du confinement de 2020, pour pouvoir, sans trop de risques, m'installer au milieu de la rue, perché sur un escabaud...

Cette scène de rue, vers la fin de la reconstruction Art-Déco de Reims est riche de détails. Toutefois, le premier qui saute aux yeux est que l'ange qui coiffe notre fontaine Subé a changé. L'original ayant été confisqué lors de l'occupation, pour être fondu.

1920's

2020

L'église Saint-Thomas, avenue de Laon

Cette petite église est le pendant Néo-Gothique de la cathédrale, son orientation en est inversée, construite par Narcisse Brunette et Auguste Reimbeau, la façade qui accueille le soleil levant est de Wendling. Elle fait partie des tout premiers édifices dans cette nouvelle tendance, en faveur de l’architecture médiévale et le rite processionnel et dévotionnel typique des époques médiévales.

Outre des changements dans la "vie de quartier" et le mobilier urbain, les enfants ayant la tête rasée plus par hygiène que par style, on peut remarquer que l'église a perdu la plus part de ses pignons. 

1906

2018

La place d'Erlon, ancienne place de la Couture

La seule chose sur cette place qui n'ai pas été totalement bouleversée par la guerre est finalement la fontaine Subé. même le clocher de l'église Saint-Jacques ne fut rendu qu'en 1994. D'une longueur de 401 m et 35 m de large, ce qui en fait la plus longue place de France devant la place de la Concorde (360 m) à Paris. Surnommée par les vieux rémois "la piste d'atterrissage"...

1906

2018

Place Royale et côté nord de la Cathédrale

Nous devons ce merveilleux cliché à Max Sainsaulieu, un fameux rémois, architecte de la bibliothèque Carnegie. Il l'aurait pris au plus tard en 1910 avant de commencé la construction du dernier pan de la place, terminant ainsi un projet initié sous Louis XV. Durant toute la guerre, il relève les destructions consécutives aux bombardements de la cathédrale. A cette date, la place est particulièrement vivante de commerces et de passages, on peut remarquer qu'il s'y tenait un marché au fleurs. Précieux témoignage du Reims d'avant-guerre, on voit aussi que la cathédrale est déjà l'objet de tous les soins.

1910's

2018

La gare de Reims à la Belle Époque

La gare de Reims est mise en service le 10 juin 1858. Le 10 juin 2007, l'arrivée du TGV Est européen place Reims à 45 minutes de Paris-Est. La halle des voyageurs est labellisée « Patrimoine du XXème siècle ». Elle est endommagée lors de la Première Guerre mondiale. À la fin du conflit, le bâtiment est criblé d'impacts. Ces impacts ont été laissé lors des différents travaux dans un devoir de mémoire. La couverture des quais d'origine est remplacée par une halle en béton dessinée par l'ingénieur Ridet et bâtie par l'entreprise Limousin entre 1932 et 1934. La place de la gare est nommée esplanade François Mitterrand depuis le 7 novembre 2013. La plaque fut rapidement changée en raison d'une faute d'orthographe : il y était inscrit « François Mitterand ». Déjà à la Belle Époque, la jonction entre le train et le tramway urbain ou encore le "chemin de fer de la banlieue rémoise" alias CBR, était pensée. 

1906

2018

La cathédrale depuis le clocher de l'église Saint-Jacques

Ce point de vue en hauteur, permet la carte postale ultime de Reims. Il a vu défiler tous les photographes du XIXème siècle passant dans la ville. A cette époque, pour un photographe, accéder aux tours de la cathédrale ou au clocher d'une église se faisait simplement et sans trop de formalités. Il serait possible de recoller et de superposer, une longue série de clichés pris depuis ce point de vue. Toutefois cette série s'arrête nette, en 1914, avec la destruction du clocher et n'a pu reprendre qu'à partir de 1994 par sa reconstruction. C'est en 2016, que je suis autorisé à y monter, pour contempler ce splendide couchant d'un soir de Toussaint sur Notre-Dame. Remarquons l'apparition de la coupole du familistère, de la tour de la caserne des pompiers, des fleurs de Lys sur le faitage de la cathédrale, de l'église Saint-Nicaise du Chemin Vert, le changement de l'arrière du Grand Théâtre et surtout la disparition des cheminées industrielles. 

1900's

2016

Chavot-Courcourt, église Saint-Martin

Petite escapade hors de Reims, au début première guerre mondiale.
C'est un avion de reconnaissance Maurice Farman MF11 bien que marqué MF735. Il n'est pas armé. On doit se situer entre le 20 Août et le 3 septembre 1914.

C'est le 3 septembre qu'un Farman de reconnaissance remarque le changement de direction de l'aile droite allemande près de Paris. Reims est occupé le 2 septembre, le 5 les allemands sont à Vitry.

Les avions n'ont pas d'autre moyen d'informer en urgence que de se poser et de trouver un téléphone ou un télégraphe. Celui qui a repéré le changement de direction de Von Kluck va se poser devant un fort de la ceinture avancée de Paris. Le commandant du fort est ...le capitaine Dreyfus devenu commandant ( le monde est petit !! ). Il a un téléphone mais passe la communication avec l'État Major à l'aviateur pourtant moins gradé que lui. En disant: "moi ils ne vont pas me croire..."

Cliché conservé à la Bibliothèque Carnegie de Reims, cote : B514546101_Poirier_Guerre_028

1914

2019

"Monument Man"

Libération de Reims le 30 Août 1944, un soldat FFI accroche le drapeau national sur les débris du monument aux morts de la première guerre mondiale, ce dernier ayant essuyé des bombardements alliés qui visaient la ligne de chemin de fer. Le Monument aux morts de la Ville de Reims, œuvre magistrale inspirée des grands monuments de l'Antiquité, est dû à l'architecte Henri Royer et à Paul Lefebvre. La photo d'archive est prise par Ralph Morse.

1944

2018

Libération de Reims

Liesse populaire et résistants du bon moment... inutile de vous dire qu'avec la circulation moderne sur l'actuelle esplanade Cérès, j'ai failli me faire écraser pour refaire cette photo...

La photo d'archive est prise par Ralph Morse. Photographe présent à la signature de la reddition nazie.

1944

2018

La course des garçons de café

Issue des archives de L'Union, cette photo illustre une animation de folklore local aujourd'hui disparue. Le but de la course étant d'arriver au bout de la place d'Erlon (la plus longue terrasse de France) sans avoir perdu une goutte de breuvage... Charmante scène de la convivialité, retrouvée avec la paix.

1949

2018

Le siège historique du journal L'Union 

Le journal L'union a été fondé par les résistants Michel Sicre et Henri Kinet, assistés d'Edmond Forboteaux et de Robert Duterque du groupe Libération-Nord. Ces deux derniers furent déportés en 1944 au camp de concentration de Neuengamme en Allemagne et assassinés le 3 mai 1945. À l'instar du Monde qui bénéficiait des presses du Temps, le quotidien put commencer sa carrière avec les presses du ci-devant Éclaireur de l'Est, du député-maire radical Paul Marchandeau, quotidien dissous en 1944 pour avoir paru après le 25 juin 1940.

Réaliser précisément une photo identique à une ancienne, n'est pas chose facile en milieu urbain. Concentré en premier lieu sur la géométrie de l'image ancienne, le plus difficile est de déclencher au moment où se passe une action contemporaine en rapport avec l'ancienne...

1955

2018

La reconstruction de la cathédrale de Reims

Cette photo est prise par l'architecte Henri Deneux. La cathédrale viens d'être recouverte par sa nouvelle toiture. Toutefois on remarque que la tour nord est encore en très mauvaise état.

1930's

2018

Déambulatoire, côté sud de la cathédrale.

Au niveau de l’abside s’élève le clocher à l’Ange de dix-huit mètres de hauteur, exécuté aux environs de 1485. Sous l’encorbellement du balcon octogonal, huit atlantes en bois sculpté et recouverts de plomb soutiennent les angles. Pour remplacer les sculptures originales disparues lors de l’incendie du 19 septembre 1914, de nouvelles statues attendent en septembre 1935, dans le déambulatoire, d’être mises en place, têtes inclinées et penchées vers les touristes du XXIe siècle.

Statues d'atlantes du clocher à l'Ange dans la cathédrale Notre-Dame avant l'habillage en plomb. Cliché Henri Deneux, août 1935. BM de Reims, Deneux J 99

1935 Août

2018

La construction des halles du Boulingrin

Photo prise par Henri Deneux conservée à Carnegie. Issues du « Mouvement Moderne », les Halles du Boulingrin sont une prouesse architecturale laissant un vaste espace couvert de 10 000 m2. Sous une voûte parabolique haute de plus de 19 mètres pour une portée de 38 mètres, les Rémois peuvent acheter les mercredis, jeudis et vendredis leurs produits frais. Eugène Freyssinet a également créé une ambiance visuelle, employant un verre armé de couleur jaune. Laissées à l'abandon dans les années 80's puis finalement classées cette comparaison les fait passer de l’état neuf à celui de rénové.

1920's

2018

1920's

2018

1920's

2018

1920's

2018

L'Abside de la Cathédrale de Reims

En cours de restauration après la 1ère guerre mondiale par Henri Deneux, cet architecte de génie est parti dans une certaine précarité et surtout dans un oubli total des rémois. Merci pour son œuvre et son dévouement. Il a fallu du temps afin de donner son nom, au parc derrière la cathédrale.

Une époque qui faisait des charpentes en béton mais usait d'échafaudages de bois...

1920's

2018

Le cours Langlet et ses monuments ambulants

Le cours Langlet est une artère moderne de la ville, percée dans les ruines après la guerre, et nommée en hommage au maire de l'époque qui fit preuve de bravoure pendant le conflit. Elle répond élégamment à l'avenue Libergier, en donnant un belle perspective sur la cathédrale.

Cette comparaison montre trois pittoresques monuments rémois : la fontaine des Boucheries qui comme sont nom l'indique, servait aux bouchers, déjà obsolète, elle est reléguée dans un coin. Plus tard elle pris la place du monument aux morts que nous voyons au milieu de la voie. Ce dernier déménageant place Leon Bourgeois où il se trouve encore. Puis la fontaine dût à nouveau se déplacer pour laisser passer ce troisième monument qu'est le tramway moderne avec son profil de flute à champagne. Aujourd'hui on la retrouve au bout du cours place Jules Lobet, où toujours mise contre un mur, elle est restaurée, remise en eau et illuminée.

1920's

2018

La construction de l'hôtel des postes Cérès

La façade sur la rue Céres est de style Art déco ainsi que les peintures de l'intérieur. Construit de 1927 à 1930, ce bâtiment utilise le béton armé, matériau nouveau alors. Il est l’œuvre de l'architecte François Le Cœur qui est un précurseur d’Auguste Perret. La rotonde a un toit en tuiles de verre rappelant les bouteilles de champagne. Il arbore une frise d'entrelacs identique à celle des façades de la place Royale dans le but de s'harmoniser avec elle.

1920's

2018

1920's

2018

La poste Cérès

Un de nos fleurons Art Déco, juste après sa construction en 1929. Remarquez comment l'intégration dans les bâtiments préexistants de la place Royale est particulièrement réussie. Encore parfaitement fonctionnel et récemment rénové par greem.immo .

Le clocher de la cathédrale dit "clocher de l'ange" n'est pas encore reconstruit à cette époque.

1930

2018

La basilique Sainte-Clothilde

La Basilique Saint-Clotilde a été élevée en 1896 par l’architecte rémois Alphonse Gosset (1835-1914) pour le quatorzième centenaire du baptême du roi Clovis. Placé sous le vocable de sainte Clotilde, cet édifice de style néo-byzantin – en forme de croix grecque et surmonté d’une coupole – rend hommage à l’épouse de Clovis qui fut à l’origine de la conversion du roi des Francs. L’édifice s’inspire de la basilique Saint-Pierre de Rome et de l’église Saint-Augustin de Paris. Elle est située au cœur du quartier Sainte-Anne.

Particularité remarquable, elle est destinée à être basilique des saints et saintes de France, le cardinal Benoît-Marie Langénieux, alors archevêque de Reims sollicite pour cela tous les diocèses, qui offrent des reliques des saints ayant marqué l'histoire de France. Celles-ci sont déposées dans la crypte où sont regroupés plus de cent vingt reliquaires et plus de deux mille reliques.

1905

2016

Cours du Palais du Tau

Le buste d'un ange des pinacles est déplacé "à l'égyptienne"... Rare occasion de se retrouver proche d'une statue normalement placée à plusieurs dizaines de mètres de haut.

Photo d'Henri Deneux, architecte en chef, conservée sous la côte : B514546101_Deneux_R_034. 

1920's

2018

L'émissaire de Rockefeller

Henri Deneux, architecte en chef des monuments historiques, en charge de la reconstruction de la cathédrale de Reims, reçoit un émissaire de Rockefeller pour parler financement et inflation... en espérant que ceux qui aujourd'hui s'occupent de la cathédrale de Paris soient à la hauteur de leur prédécesseurs. 

document conservé à la bibliothèque Carnegie sous la côte : B514546101_Deneux_S126

1920's

2018

Parvis de Notre-Dame

Il est probable que cet homme handicapé soit un mutilé de guerre. En plus de montrer la restauration de la cathédrale, ce document évoque l'évolution des équipements pour handicapés. La présence des échafaudages d'autrefois et de la palissade d'aujourd'hui rend l'alignement des époque assez difficile.

1920's

2018

Le parvis pendant la 1ère guerre mondiale

Des sacs de sables en protection contre les obus, à la palissade de restauration...

1914-1917

2024

La cathédrale de Reims restaurée est rendue au culte

Henri Deneux, architecte en chef, sortant de l'inauguration de la cathédrale de Reims, restaurée. Le 10 juillet 38. Certainement satisfait de son œuvre. 

Alors que la France redoute un nouveau conflit, c'est une blessure de la Première Guerre mondiale qu'elle s'apprête à panser. Le 10 juillet, la Cathédrale de Reims restaurée est inaugurée. «Le président de la République, le légat pontifical, quarante-sept cardinaux, archevêques et évêques ont célébré le symbole de la résurrection de la patrie» écrira Le Figaro le lendemain. Le lieu du sacre des rois est en effet la «cathédrale martyre» détruite par les bombardements allemands en septembre 1914. Pas moins de 288 obus se sont abattus sur elle provoquant un incendie dévastateur et une indignation générale.

Les travaux de restauration commencent dès 1919 soutenus (entre autres) par des mécènes américains dont les Rockefeller. L'inauguration en 1938 est grandiose donnant à l'événement une portée symbolique chargée d'éloigner les nuages sombres qui s'amoncellent sur l'Europe.

Petite remarque de photographe : l'opérateur de 1938 a totalement manqué sa mise au point sur le sujet, pour la mettre sur le visage de la jolie jeune femme au chapeau derrière Henri. Acte manqué ou erreur de manipulation dans le feu de l'action journalistique ?

Document conservé à la bibliothèque Carnegie, côte : B514546101_Deneux_S209

1938, 10/07

2018

La reconstruction de la basilique Saint-Remi

Photo de Henri Deneux, archi en chef des monuments historiques, alors en charge des travaux. Il eu fort a faire sur le patrimoine rémois, en commençant par l'église Saint-Jacques, où il mit au point son système de charpente en béton, avant de l'appliquer ensuite à Notre-Dame et à la basilique. C'est ce qu'Henri prend en photo : le début du montage de la nouvelle charpente. On peut remarquer les lattes de béton, mises en piles, en haut du mur de la nef.

Le choix d'une charpente en béton pour nos églises, peut aujourd'hui paraitre, très très, discutable, personnellement je suis un partisan du bois et de la tradition, toutefois à cette époque, le béton alors moderne, était rassurant quant au risque d'un nouvel incendie, d'une part, et d'autre part, il permettait un montage de la charpente sans avoir besoin de lourd engins de levage et donc une économie sur le budget. Sans parler qu'en sortant de la guerre, le bois n'était ni le plus abordable, ni le plus disponible des matériaux.

Il faudra que je retourne faire une 3ème prise, maintenant que les fouilles archéologiques sont finies et qu'il y a un parvis tout neuf...

1920's

2018

L'arroseur de poutres de la basilique Saint-Remi

Spécialiste des charpentes, Henri Deneux a restauré les couvertures de l’église Saint-Jacques, de la cathédrale Notre-Dame et ici de Saint-Remi entre 1925 et 1930. Tous les éléments sont moulés à pied d’oeuvre, puis montés et assemblés par un ou deux ouvriers, sans recours à aucun engin de levage, d’où un poids savamment calculé permettant une facilité dans le montage et une régularité dans le travail. Sur ce document, l’ouvrier arrose le béton afin d’en faciliter le durcissement. Un rappel du passé en fait très d'actualité avec la reconstruction future de la charpente de ND de Paris...

1920's

2018

Entrée du Musée Saint-Remi 

Au début du XXe siècle, Reims est déjà une ville en pleine effervescence. Pour faciliter les déplacements, la municipalité s’équipe en 1900 d’un réseau moderne de tramways électriques. Reconstruits puis abandonnées en 1938-39, les tramways reviennent triomphalement dans la cité des sacres en 2011, signant un retour vers des mobilités douces et durables. Il s’agit ici du dernier tramway hippomobiles tiré par un cheval, rue Simon, devant l’entrée du musée Saint-Remi. La publicité fait référence au Grand Bazar, magasin jadis situé rue de Vesle, à la place des actuelles Galeries Lafayette.

1900

2018

La place du Forum en ruine.

Grand contraste entre les ruines d'alors et la place d'aujourd'hui, haut lieu de la flânerie et de l'art de vivre à la rémoise... Au milieu du chaos la vie reprend, on peut même apercevoir une poussette avec son bébé dressé dedans. C'est justement le réaménagement de cette place, déchargée de sa fonction commerciale qui permis aux archéologues de découvrir l'un des rares cryptoportiques connus en Europe.

1919

2016

La rue de l'Arbalète vers le Forum après la reconstruction.

Au premier plan à gauche, un bout de l'hôtel qui abritât la naissance de Saint Jean-Baptiste de la Salle, à cette époque il est le siège historique des biscuits Fossier. La place du Forum (romain) était avant la construction des halles du Boulingrin, le lieu où se tenaient la plus part des marchés de la ville, comme son ancienne appellation " place du marché " en témoigne. Deux petites halles de types Baltard y étaient construites, on en remarque une au bout de la rue, à la place du parking. Sur la droite, derrière le feu tricolore, un de nos chefs-d'œuvre Art-Déco, abritait à l’origine le magasin « Aux Fabriques Françaises ». C’est maintenant le siège de plusieurs commerces.

1920's

2015

L'hôtel de la Salle

Cette comparaison permet d'aborder deux grands thèmes rémois. Témoignage de la richesse de grands bourgeois de Reims enrichis dans le commerce de la laine et des étoffes, l’Hôtel de La Salle qui part les symboles ésotériques qui ornent sa façade, peut être rangé parmi les "demeures alchimiques", il a été construit pour le maître drapier Henri Choilly, entre 1545 et 1556. M. de La Salle achète ce petit joyau architectural de la Renaissance en 1609. Son petit-fils Jean-Baptiste naît dans cet hôtel particulier le 30 avril 1651. Il sera le fondateur  de l'institut des Frères des écoles chrétiennes. Sa statue y est visible dans une niche.

L'hôtel fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 3 avril 1920

À la veille de la guerre 1914-1918, la bâtisse est propriété de la maison Fossier, bien connue à Reims pour la fabrication des biscuits roses issue de la tradition des Sacres. Comme la majeure partie de la ville, l’hôtel, très endommagé par les bombardements et les incendies, faillit disparaître. La ténacité du propriétaire et son intérêt à préserver une position commerciale de premier choix et une œuvre d’art remarquable, sauvent l’immeuble de la destruction et assurent une restauration exemplaire.

1920's

2013

Le paulownia des halles

Il a veillé sur les halles de Reims depuis leur inauguration, en 1929, et a reçu en 2014 le label « Arbre remarquable de France ». Mais malade, le paulownia du Boulingrin fut abattu le 4 février 2019. Rassurez vous un nouvel arbuste (de la même essence) fut planté dans la foulée et une partie de son tronc a été transformée en boîte à livres.

1920's

2017

Le parvis de Notre-Dame, avant guerre.

Avant son martyre, la cathédrale était déjà l'objet de nombreuse campagnes de restauration. La statue de Jeanne d'Arc se trouvait au centre et la place comportait un hôtel adepte des jeux de mots " au Lion d'Or". Il est presque impossible de photographier la cathédrale sans qu'il y ai un échafaudage, d'un côté ou de l'autre...

1900's

2017

Le parvis de Notre-Dame, après guerre.

Sitôt l'armistice signé, le parvis, à défaut de la cathédrale suite à son ravage par les obus de l'armée impériale, retrouve sa fréquentation habituelle. Le tourisme des champs de batailles, illustré par le premier guide Michelin, s'y organise rapidement et permet à "ceux de l’arrière", avant des films comme "les croix de bois", de venir prendre conscience de l'horreur de la réalité du front et du "martyr" de la ville de Reims et de sa cathédrale. Plus proche de nous, la photo de 2013 nous montre, 10 ans plus tard à quel point la façade retrouve de sa splendeur suite à la restauration de la grande rose.

1919

2013

L'église Saint-Jacques, chapelle renaissance.

Plus vieille église de Reims. Contraste entre son état ravagé par les bombardements et la paix qui y règne aujourd'hui, la photo contemporaine est prise à noël, on y voit une crèche en bas a gauche. 

1914/1918

2016

L'église Saint-Jacques, transept Nord

Quelle tristesse romantique dans cette ancienne photo prise en 14-18 ! Les statues mises à l'abris sous ce qui reste de couverture à l'église, semble errer comme des âmes en peines au milieu des ruines. 

1914/1918

2016

Bas-côté sud de la cathédrale.

Il est presque surprenant de savoir que la structure de Notre-Dame a tenu bon quand on voit la masse de débris lapidaires écrasés au sol. Combien de touristes passant là quotidiennement n'en soupçonnent pas l'ampleur ?

1914/1918

2016

Nef de la cathédrale juste après l'incendie.

Les lustres, accrochés à la voûte se sont écrasés au sol. On comprend que le vitrail, au dessus de l'actuelle boutique, est un miraculé. Il représente d'ailleurs un architecte équipé du compas et de l'équerre... Au delà l'éclatement de la pierre par le feu est bien visible, impliquant la perte définitive de nombreux détails des sculptures du revers des portails.

1914

2016

Le Musée-Hôtel Le Vergeur.

Lors de sa reconstruction après-guerre, vers 1924. L’Hôtel Le Vergeur est construit à partir du XIIIe siècle, dans un quartier peuplé de riches négociants. L’édifice appartenait au 16e siècle à Nicolas Le Vergeur, bourgeois rémois qui le transforme et lui donne les caractéristiques d’un hôtel particulier aux façades intérieures Renaissance disposées autour d’une cour.

Son propriétaire Hugues Krafft (1853-1935) a rapporté de ses voyages à travers le monde un grand nombre d’objets, vêtements et plaques photographiques constituant un bel ensemble ethnographique. À sa mort, ses riches collections de mobilier et d’objets d’art ont constitué le cœur du Musée-Hôtel Le Vergeur, qui offre aujourd’hui une immersion remarquable dans un intérieur bourgeois du 18e au début du 20e siècle. Les collections se sont enrichies chaque année grâce à la générosité de nombreux donateurs, notamment des séries complètes et originales des gravures de L’Apocalypse et de La Grande Passion d’Albrecht Dürer. 

Musée géré par la Ville de Reims, il est depuis toujours, le siège de la Société des Amis du Vieux Reims, fondée en 1909 par Hugues Krafft et Ernest Kalas, association Loi 1901, reconnue d’utilité publique en 1913. Elle à pour mission d'aider à la protection, à la conservation et à la mise en valeur du patrimoine historique de la Ville de Reims, de valoriser et enrichir un fonds documentaire relatif à ce patrimoine et aux richesses artistiques de la Ville. Faire connaître ce patrimoine à travers des publications et des manifestations variées : conférences, expositions, partenariats... 

Sa devise : Urbium Sacra Senectus  "la vieillesse des villes est chose sacrée"

1920's

2018

Entrée du cimetière du Nord

Cimetière près du Boulingrin, le quartier des bons vivants, il est créé en 1787, il est l’une des premières nécropoles de France placées hors des murs de la cité. Régulièrement qualifié de petit « Père-Lachaise rémois », il conserve de nombreux monuments de la période romantique. La comparaison nous montre que la croix et la devise en latin Requiescant in Pace ont disparu alors que les sabliers ailés – augures du temps qui passe inéluctablement– ont résisté à l’épreuve du temps. 

L'inscription "tronc pour les pauvres" qui indiquait une fente où déposer de la monnaie afin d'offrir une sépulture décente aux plus modestes est remplacée par le panneau d'interdiction aux chiens. L'esprit du temps dans les petits détails.

L'homme à droite nous donne aujourd'hui l'impression de passer un coup de fil cellulaire... 

Entrée du cimetière du Nord, rue du Champ de Mars. © BM de Reims, Deneux E 119


1900's

2018

L'entrée de la rue du Barbâtre, côté Saint-Remi.

Témoignage tangible d'une frétillante vie de quartier, quel événement quand un photographe vient planter son trépied au milieu de la chaussée ! La comparaison n'est pas parfaite géométriquement, en même temps je ne suis pas très à l'aise au milieu de la route en 2016... toutefois elle permet assez bien de voir la danse des bâtiments qui disparaissent et apparaissent au rythme des guerres et des reconstructions, là où les appellations des bistros de quartier restent d'un siècle à l'autre.

1900's

2016

Du café du Parvis à la Médiathèque

L'ancien café du Parvis, construit à la période Art-Déco, avait tout l'air d'un petit bijou du genre. Les plus observateurs remarqueront son humble hommage à la cathédrale à laquelle il faisait face. Entrée en arc ogival, trois chapiteaux triangulaires inscrivant des trilobes, en rappel des portails de Notre-Dame, fenêtres en forme de coques inversées, comme sur les passages de la cathédrale... Dans le même esprit mais d'une autre manière, l'architecte de la médiathèque a lui opté pour une simple surface miroir. Il arrive certains soirs qu'elle renvoie quelques heureux rayons de lumière vers le sanctuaire.

1930's

2016

L'hôtel Ponsardin

Hôtel particulier de Nicolas Ponsardin construit en 1780, riche négociant et maire de Reims, pour son habitation près de la prestigieuse Place Royale. Napoléon Bonaparte, premier consul, et sa femme Joséphine y descendirent le 22 thermidor an XI. En 1825, la maison de M. Ponsardin reçut la famille du duc d'Orléans, premier Prince du sang et futur Louis-Philippe Ier, venue assister au sacre de Charles X.

L'hôtel passe successivement à sa fille, la célèbre Veuve Clicquot-Ponsardin, avant de devenir la propriété de la Chambre de commerce en 1880.

L'hôtel était en partie utilisé par les PTT qui le modifièrent profondément pour leur usage technique et commercial.
En 1933 avec l'intervention du marquis de Mun, le bâtiment retrouve la pureté de ses lignes, de sa cour d'honneur et de son jardin. 

Classé MH en 1950 et finalement inscrit en 2023. Votre serviteur a eu l'honneur d'y exposer ses comparaisons avant/après en 2017. 

Aujourd'hui, Nexity Patrimoine et Valorisation, professionnel de la restauration de bâtiment, propose de donner un nouveau souffle à l'Hôtel Ponsardin en préservant son image : 22 appartements du studio au 4 pièces alliant confort contemporain et charme de l'ancien seront restaurés dans ce lieu d'exception. Situé en plein cœur de Reims, il apparait comme un bâtiment emblématique du paysage rémois. Investissez dans un bien classé et profitez d'avantages fiscaux exceptionnels...

1920's

2016

La place Luton

Quelle marmaille au début du XXéme siècle sur ce grand espace ! Aujourd'hui couvert de voitures. Comment ne pas penser qu'une partie de ces petits bonhommes a dû se retrouver dans les tranchées une décennie plus tard.

"Toute proche de l'avenue de Laon, la place Luton est le cœur du quartier du même nom. Un lieu de vie autour duquel sont ouverts des commerces, un peu comme dans un village. Bientôt sujette à une requalification : « redonner une qualité de vie aux habitants grâce à la diffusion du végétal pour créer des îlots de fraîcheur », « améliorer la perméabilité des sols et la gestion du stationnement », « développer l’attractivité commerciale » et « pérenniser le marché ». Les différents scénarios étudiés devraient permettre d'augmenter à terme le nombre d'arbres de 30 % et de multiplier par quatre la superficie des sols perméables. Le stationnement sera touché, avec au final 92 places préservées sur les 174 existantes aujourd'hui. Pour mieux faire accepter cette forte diminution, la municipalité rappelle que 55 places supplémentaires vont être créées avec la mise en sens unique de la rue de Neuchâtel. La livraison de la nouvelle place Luton est envisagée pour mi-2025." 

Bref, un retour à la Belle époque ! 

1900's

2016

Le maréchal Drouet d'Erlon

La statue du Comte Drouet d'Erlon a été entièrement restaurée en juillet 2021. Du haut de ses cinq mètres, elle est coulée avec le bronze des canons pris à l’ennemi par la fonderie Eck et Durand, sûrement l’une des plus prestigieuses du siècle.

Jean-Baptiste Drouet d’Erlon, né le 29 juillet 1765 à Reims et mort le 25 janvier 1844 à Paris, est un militaire français, simple soldat de la Révolution devenu général en 1799, fait comte d’Empire par Napoléon, il devient ensuite gouverneur général en Algérie en 1834-1835 et sera élevé à la dignité de maréchal de France en 1843. Son nom est gravé sous l'arc de triomphe. De nombreux souvenirs du maréchal, dont son portrait, son bâton, son épée, ses épaulettes, ses éperons, son chapeau, sa cravate de commandeur de la Légion d'honneur et son masque mortuaire furent détruits dans l'incendie de l'hôtel de ville de Reims, le 3 mai 1917.

Drouët est proscrit par l'ordonnance du 24 juillet 1815 et se réfugie à Munich, puis à Bayreuth, où il dirige une brasserie en bénéficiant de la protection du roi Maximilien.   A partir du 22 mars 1816, il est jugé par contumace par le 1er conseil de guerre de la 1ère division militaire, qui le condamne à mort le 10 août 1816. Il est amnistié à l'occasion du sacre de Charles X, le 28 mai 1825 et admis à la retraite, 2 décembre 1827.  La Révolution de Juillet le replace dans le cadre de disponibilité le 7 février 1831.  Il est à nouveau nommé Pair de France le 19 novembre 1831. En juin 1832, Drouet commande la 12ème division militaire à Nantes et est désigné pour réprimer les troubles en Vendée suscités par la folle équipée de la duchesse de Berry, "le seul homme de la famille des Bourbons", qu'il parvient à faire arrêter.

"Un enfant du peuple, en servant bien son pays, peut arriver aux plus éminentes dignités de l'État", un autre point de vue serait qu'il a passer sa vie à retourner sa veste du bon côté...

Son tombeau est visible au cimetière du nord de Reims. Son monument était surmonté de son buste qui fut volé en 2006 et entouré de fûts de canons dont les ornements furent volés aussi.


1900's

2016

La tour néo-gothique

éventrée par un obus et retenue par un poteau de soutènement. Le domaine Pommery endommagé pendant la guerre 14-18 et reconstruit. La photo est issue du Fond Poirier de la bibliothèque Carnegie.

Cette comparaison est un cas de "Rephoto" intéressant : je suis absolument certain d'être au bon endroit, sur le bon point, à la bonne hauteur. Toutefois je n'ai pas reussi à aligner les deux clichés. Mystère, jusqu'à ce que, après coup, je me mette à compter le nombre de pierres sur la hauteur de la tour, pour comprendre qu'elle fut totalement reconstruite, pas seulement réparée, et cela avec au moins deux hauteur de pierre de taille en plus. Bref il faudrait que je refasse ce montage et on verra la tour sauteur en passant d'une époque à l'autre.

1914 / 1918

2018

2CV Dagonet, boulevard de la Paix

Les dodoches de l'automobile club de champagne en photo dans un numéro de l'Union des 50's.... Passionné par la 2CV, Jean Dagonet rêve d’en faire une voiture de sport capable de participer aux rallyes les plus prestigieux : pour cela il modifie carrosserie et mécanique… Il passe de longues heures dans ses ateliers. Il se fait remarquer dès 1952 par son ensemble cylindres-pistons adaptable. En portant la cylindrée d’origine du petit moteur de 375 cm3 à 425 cm3, il augmente notoirement ses performances, la vitesse passant ainsi de 60 à 70 kilomètres à l’heure. L’année suivante, apparaissent les cylindres en aluminium à intérieur chromé. L’ensemble “DF (Dagonet Faverolles) Chrome”. est très recherché des collectionneurs, aujourd’hui !

Le tunning ça ne date pas d'hier...

Le bel hôtel Art-Déco, qui était le siège de l'automobile-club, comporte encore sur ses murs les tableaux des palmarès des courses de F1 tenues sur le circuit de Gueux, ainsi qu'un splendide vitrail. Il est ensuite devenue une clinique et attend aujourd'hui sa rénovation en logements.


1950's

2018

Le parc Pommery d'origine

Le parc Pommery / de Champagne , conçu en 1908 sous la direction de l’architecte-paysagiste rémois Edouard Redont et sur le terrain d’atterrissage d'Henri Farman, lors du 1er voyage en avion du monde, d’une ville à une autre. Il était autrefois un grand centre sportif, il est créé par le marquis de Polignac pour le bien-être de son personnel travaillant dans les caves. On y fondera le premier centre d'éducation physique de France.

Ici le gymnase, on voit derrière lui dépasser le plongeoir de la piscine, disparue aujourd'hui, c'était en ruine dans les années 80's... Gamin je m'y suis fait la frayeur de ma vie en allant en explorer le fond et en ayant la plus grande difficulté à en ressortir, à cause de ses bords glissants. Aujourd'hui le bassin est rebouché, le bâtiment disparu, pour laisser place à un jardin botanique.

1910's

2018

Le Cellier Mumm

Installé dans les anciens celliers Jacquart, mais d'abord Mumm, le Cellier, siège administratif de l'association Nova Villa, abrite les Ateliers de la Culture, une salle de création, une salle de diffusion et des espaces d'exposition, depuis 2010.

Bâtiment construit en 1898 sous la direction de l'architecte rémois Ernest Kalas pour la société Jules Mumm et Cie. Plusieurs artistes parisiens ont apporté leur concours pour la décoration : mosaïques réalisées par Auguste Guilbert-Martin, dessins dûs à Joseph Blanc et Octave Guillonnet, cariatides exécutées par Emile Peynot qui évoquent quatre valeurs qui seraient indispensables à l'élaboration du champagne : Virtus, le Courage guerrier ; Ingenium, le Génie ; Amor, l’Amour ; Gaudium, la Joie.

Vous pouvez les admirez de près là : https://www.vincentzenon.com/blog/le-cellier

La façade est composée de deux parties bien distinctes : une partie inférieure en brique percée d'une grande porte circulaire évoquant la forme des foudres ; une partie supérieure qui présente en cinq scènes (réalisées en mosaïque) la fabrication du champagne. C'est un exemple très original de façade publicitaire. Après le bombardement de l'hôtel de ville en mars 1917, la mairie de Reims a siégé dans le cellier. La façade est classée MH depuis 1997.

1905's

2015

Le caveau Saint-Vincent de Verzenay

Construit en 1907 dans un style éclectique avec les techniques de pointe de l’époque : ciment armé et poutres métalliques. On a du mal à croire que ce bâtiment magnifique, décoré de nombreuses modénatures alternant meulières, pierre de taille, briques et céramiques, a servi de centre de pressurage. Ce bâtiment fut vendu par Messieurs Eugène Walbaum et Auguste Luling, société « WALBAUM, GOULDEN, et Compagnie » en 1923 à la société « Champagne HEIDSEICK et Compagnie Monopole » et leur a servi de vendangeoir et ancien pressoir pendant des décennies. La commune de Verzenay en prit possession en 1983, et fit faire des travaux de réparation et d’aménagements en salle de réception en 1985. Une nouvelle rénovation complète de cette salle a été réalisé en 2019 afin de respecter les nouvelles normes de sécurités. La salle des fêtes « le caveau Saint-Vincent » est ainsi devenu un espace culturel beaucoup plus polyvalent pour les différentes manifestations de la commune. Une histoire parallèle à celle du Cellier Rémois...

Pour l'anecdote, il parait que la petite fille au chapeau en robe à carreaux serait celle du photographe du village, on la retrouverai sur chacune de ses cartes postales.

1900's

2014

Les "dents creuses" de la place d'Erlon

La reconstruction de Reims a posé comme contraintes aux architectes de la période Art-Déco, le respect du cadastre d'avant guerre. C'est pourquoi on trouve souvent des immeubles très fins avec des airs de décors de studio de cinéma et des hauteurs pas très homogènes d'un bâti à l'autre. Un autre facteur étant la différence de richesse d'un constructeur à l'autre, dépendant aussi du paiement des indemnités de guerre, puis de l'inflation... 

La place est aujourd'hui orné de la fontaine "en boule", charmant lieu de rendez-vous mais officiellement nommée "fontaine de la Solidarité", construite en 1977. La fontaine de la Solidarité doit son nom, en 1983, au syndicat Force ouvrière qui baptise la fontaine : « Solidarnösc ». En parlant de solidarité on peut voir au présent, de jeunes gens en k-way bleu faire du "crowd fund raising"... qui ne nous rendra pas la fontaine Bartholdi...

1920's

2014

La place de l'hôtel de ville et les rails du vieux tramway

La place a été entièrement refaite et dénommée esplanade Simone Veil. Il n'y stationne plus aucune voitures donc tant pis pour le "en voiture Simone" et bonjour le nivellement simplifié, l'acces aux PMR, l’ergonomie des matériaux et des mobiliers, gage de sécurité pour les usagers (surfaces non glissantes, angles chanfreinés ou arrondis, contrastes visuels, traitements podotactiles d’appel à la vigilance...)..

Personnellement, entre les pavés et le macadam craquelé, j'y retrouve une madeleine de Proust : ces rails oubliés sur lesquels ne circulait plus aucun train et qui stimulaient mon imagination quand j'était un gamin des années 80s dans une ville du tout voiture. Cherchant à imaginer ce passé qui faisait circuler des trains en ville.

La boutique d'appareils photos, où papi allait développer ses bobines, a depuis fermé, je la croyais pourtant éternelle...

1920's

2013

La chaise au plafond

Le 12 septembre 1914 marque la fin de la Première Bataille de la Marne. Au cours de cette bataille, les troupes franco-britanniques réussissent à repousser les Allemands. Reims occupée depuis le 3 Septembre est alors libérée. Toutefois les Allemands s’accrochent aux forts situés au nord-est de la ville. De là ils bombarderont la ville durant quatre ans.

Le Café des Sportsmen situé Avenue d’Epernay se retrouve sous le feu des obus. Sous le souffle d’une explosion, une chaise va se loger entre les lattes du plafond. Elle y est toujours !

Un grand panneau, installé entre les deux fenêtres du 1er étage, rappelle cet épisode historique. J'ai eu l'honneur en 2009, en tant qu'employé de l'entreprise SERIMAJ, de participer à sa restauration. 

Ce commerce a souffert des émeutes de fin juin 2023.

1910's

2014

Le fort de la Pompelle du coté de la "tranchée d'Avignon"

Haut-lieu de la défense de Reims et de la première guerre mondiale dans le nord-est de la France, le musée du Fort de la Pompelle présente, à l’aide d’une scénographie entièrement rénovée, les grandes étapes de son histoire, de 1883 à nos jours. L’exceptionnelle collection de casques Friesé, unique au monde, uniformes, objets de la vie quotidienne des soldats immergent le visiteur dans un lieu de mémoire émouvant, où se racontent l’expérience des hommes et la dureté des combats de la Grande Guerre en Champagne.

Lieu émouvant pour ma petite histoire familiale, c'est là que mon arrière grand père de Haute-Marne, Jules Jobard, (qui s'ennuyait à l'arrière justement) gagnât sa croix de guerre. Déjà un peu assourdit par le bruit incessant de sa mitrailleuse, il n'entendit pas avec son camarade, le sifflet sonnant l'ordre de repli. L'officier devait surement manqué un peu de souffle... Ayant bien préparé son stock de munition, en rural prévoyant, il repoussât seul avec son camarde, l'assaut ennemi.

1914 / 1918

2013

La "place du théâtre"

Reims achève sa reconstruction Art-Déco en prenant des airs de petit New-York.

1930's

2013

Henri Le Secq Reims, tour sud de la cathédrale Notre-Dame, 1851

en pleine période de restauration par Eugène... on peut remarquer qu'il y avait déjà de quoi faire...

1851

2013

La rue du Trésor

Où l'on découvre avec horreur et stupéfaction que ce qui est aujourd'hui un lieu d'information culturelle "le Trésor" et fut au moyen-âge le coffre de la fortune de la cathédrale et de son chapitre, était à la belle époque un entrepôt de produits chimiques explosifs ! Une chance qu'il n'ai pas pété à la figure de la cathédrale lors des bombardements...

1914/1918

2013

La rue du Barbâtre

Lors de la reconstruction de la ville, beaucoup de maison furent reconstruite moins hautes que leurs version d'avant-guerre, principalement faute à l'inflation (et oui déjà). 

1900's

2013

Les halles du boulingrin

Une pub pour l'usine de brique et de tuiles de Champigny est installée à l'entrée.

1920's

2018

Visite du chantier de restauration de la cathédrale par la délégation des monuments historiques en 1924...

Comment ne pas faire un parallèle avec le chantier de restauration de Paris... à vous de retrouvez Henri Deneux et si vous regardez bien vous verrez aussi Sigmund Freud... Assemblée essentiellement masculine, à cette époque, pas de polémique concernant le plomb ou le port du casque... mais tout va bien, ils ont tous un chapeau.

10/05/1924

2018

Deux rois

La photo d'archive représente deux rois de la galerie des rois.. dans la cour du Palais du Tau, avant d'y être remis en place. Elle est prise par le grand architecte en chef des monuments historiques qui restaura Notre-Dame après la guerre : Henri Deneux. Honneur à lui !
Le document est consultable à Carnegie sous la côte : B514546101_Deneux_H_150.

(remarquez, le moustachu il a un gros bobo au doigt...)

1920's

2018

La fontaine Subé

Rescapée de la grande guerre. Elle n'a pas encore fini de souffrir, jusqu'à sa restauration en 2016. Ce montage montre à quel point, réaliser des comparaison avant/après en milieu urbain est hasardeux. Bien souvent un élément moderne vient boucher la vue. J'ai abandonné l'idée de reconduire un bon nombre de photos anciennes, face à l'impossibilité pure et simple, soit face à la certitude de ne pouvoir en retirer un mélange un minimum esthétique. 

1918

2013

Le quartier du Boulingrin

Avant la construction des halles. Cette carte postale est typiquement le genre de document à partir desquels je ne veux plus travailler. Trop usé, trop flou, il est pénible pour les yeux de repartir de ce genre de vues.

1920's

2013

L'esplanade Flechambault

Voici mon tout premier montage avant/après présentable ! On y découvre l'ancien quartier Saint-Remi avant sa "modernisation" dans les années 70's. Ce quartier simple et populaire a toujours été le véritable cœur de Reims. Son Abbaye -Basilique étant la gardienne de la Sainte Ampoule avait une fonction finalement bien plus essentielle au fonctionnement du royaume que la cathédrale des sacres elle même.  

1900's

2012

Les Flèches de Notre-Dame tel qu'elles auraient pu être si en 1481 un incendie de charpente...

Longtemps j'ai gardé en tête l'idée d'achever la cathédrale mais il m'a fallu attendre cette collaboration avec Carnegie pour avoir accès à la plus belle des gravures possible. Consultable sous la cote : B514546101_X_II_d_18_BMR10_017

La cathédrale de Reims aurai été parfaitement capable de supporter le poids des sept flèches initialement prévue, puisque tout les départs sont présents et encore visibles. Elle se serait enfoncée dans le sol...? Non ! Reims est sur de la craie, rien de plus stable. Non si la cathédrale de Reims n'a pas ses flèches, c'est que l'archevêché avait les caisses vide, même pour reconstruire après l'incendie de 1481, c'est le roi de France qui a payé une grosse partie des travaux.  

La véritable question serait plutôt la résistance au vent et leur résonnance, en fonction du dessin retenu, et aussi, aux bombardements...  C'est justement la très grande marge de sécurité de la cathédrale qui lui a fait encaisser l'artillerie lourde allemande sans s'écrouler et qui vient d'un surdimensionnement prévu pour supporter ces poids énormes.

Toutefois, les rémois sont unanimes, elle est très bien comme ça !

Son aspect actuel la rend plus proche des hommes et lui épargne un aspect Tour Eiffel qui « pique le cul du ciel », comme le remarque pertinemment le philosophe amazonien Mimi-Siku.

un jour peut-être...

2018

Merci de votre visite !

N'hésitez pas à partager le lien de cette page sur vos réseaux, ou là où bon vous semblera. 

Si vous détenez des documents photographiques anciens, de Reims ou d'ailleurs, propre à enrichir cette page, merci de me contacter, afin de me les prêter pour que je les numérise dans la plus haute définition et les restaure, ou alors, encore mieux, me transmettre directement des numérisations 4K ! 

Toute aide est la bienvenue ! 

2017

1906

Notes

Il est possible que suite à la contemplation de ces comparaisons photographiques, certains préjugent leur auteur d'être un furieux passéiste. Je me contenterai de faire remarquer que tout est réalisé grâce aux technologies numériques. Il est impossible de réaliser un tel travail sans un scanner, une tablette, un appareil numérique, photoshop, etc...

Il est toutefois vierge de toute utilisation des Intelligences Artificielles, toutefois je ne doute pas qu'un jour, elles puissent servir à faciliter ce genre de tache, notamment dans la recherche de la géométrie de l'image de départ car c'est le plus difficile. Cela permettrai à tout un chacun de faire des photos comparaisons et aurait pour effet d'élever la conscience publique envers le temps qui passe... Ce serait certainement la moins grave de leurs utilisations, vu qu'à l'heure où j'écris ces lignes, les IAs n'ont fait que des ravages dans les milieux de la création artistique et se sont surtout démarquées par le pillage des droits d'auteur.

Aucun choix politique, ni aucune opinion ne cherche à se valoir à travers ce travail qui n'a d'autre but que de montrer le plus objectivement l'évolution des lieux. Libre à chacun d'en tirer ses propres conclusions, images à l'appui. Pas même le choix de faire telle rue plutôt qu'une autre, le choix m'est imposé par l'accès à une photo ancienne et par l'évolution du lieu, rendant possible ou pas la prise de vue comparative. Je ne cherche pas à flatter ou critiquer, tel ou tel autre choix urbanistique. Je laisse ça à d'autres qui en ont le temps.

Il m'a parfois été reproché de ne pas traiter les banlieues de la ville. 

Vous en avez beaucoup des photos des banlieues qui ont plus de 70 ans ? Non, personnes d'ailleurs car elle n'étaient pas encore bâties ...

J'ai été aider dans ce travail par des collectionneurs qui m'ont prêté leurs documents, j'ai aussi été aider par des historiens locaux pour comprendre et surtout dater ce que je voyais. J'ai eu la chance, une fois, de faire une collaboration avec la bibliothèque municipale. Pour le reste, c'est un travail totalement personnel. Je n'ai aucun accès VIP et encore moins gratuit, aux services d'archives publiques. Je ne rentre pas dans la catégorie de la recherche scientifique mais de la création artistique, il est donc supposé que je réalise un profit à partir de ce travail, ce qui en fait est loin, très loin d'être le cas.

Cela me semble pourtant, le moindre des ornements que mérite une "ville d'Art et d'Histoire" au XXIème siècle et un pays de mémoire comme la France, mère de la photographie.

Merci de n'y voir qu'une tentative pour que tout un chacun puisse s'approprier l'histoire, car pour faire "nation" ensemble, il faut avoir une histoire commune.

"Qui d'entre nous n'a rêvé de partir, au hasard des rues de REIMS, à la recherche du temps perdu, laissant son imagination libre de faire resurgir un certain passé, celui de notre Ville."

JEAN TAITTINGER, Maire de Reims, 1975.  

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